Outre les douches, les entretiens et les arrosages, un centre équestre consomme une quantité d’eau importante quotidiennement. D’ailleurs, les chevaux nécessitent une trentaine de litres (voire plus) par jour. De ce fait, l’optimisation de la consommation d’eau est devenue une priorité afin de préserver au mieux cette ressource. D’autant plus qu’actuellement, on se tourne de plus en plus vers ce qui est à la fois économique et écologique. Ainsi, comment améliorer et mieux gérer cette consommation, surtout pour un centre équestre ?
Des installations bien pensées
Sachez que pour optimiser la consommation d’eau dans un centre équestre, il est judicieux de penser à installer un système de récupération d’eau. Le principe est simple : récupérer un maximum d’eau passante (comme les eaux de pluie, par exemple). Dans la mesure du possible, prévoyez une réserve enterrée ou à ciel ouvert. Cela peut être une citerne raccordée à un circuit d’eau (pouvant vous servir pour la douche, l’arrosage, les abreuvoirs, etc.), ou simplement un gros bidon ou un tonneau de plastique sous une gouttière (utilisable pour arroser, rincer les morts ou faire boire son cheval). Si la deuxième option vous tente, pensez à placer un couvercle au-dessus du bidon afin d’éviter que l’eau ne soit souillée par des feuilles mortes ou des insectes.
Si vous avez les moyens, privilégiez également la subirrigation. Particulièrement convenable aux centres équestres, ce procédé permet un arrosage aussi précis qu’efficace, tout en limitant le gaspillage.
L’amendement du sol
La plupart des sols équestres sont réalisés en sable et nécessitent un arrosage plutôt régulier. De plus, ils se doivent de maintenir une certaine norme et un certain degré d’humidité. Ainsi, afin d’optimiser la consommation d’eau, misez sur un amendement du sable. Cette technique vise à limiter l’évaporation et à conserver l’excès d’eau issu de l’arrosage ou des pluies. Cela permettra également d’espacer au maximum les arrosages.
Pour cela, vous pouvez opter pour l’utilisation des copeaux de géotextile. Ces derniers sont comme de petites éponges dans le sol qui stockeront l’eau et la redistribueront au fur et à mesure que le sol sèche. Généralement, il est conseillé d’en ajouter entre 1 et 3 kg par m² et de les incorporer au moyen d’un rotadairon ou d’un rotovator sur les 10 cm supérieurs du sol.
Sinon, vous pouvez également installer un rétenteur d’humidité. Décliné sous la forme d’une poudre blanche, il se répartit sur le sol à la volée à hauteur d’environ 20 g/m² (une cuillère à soupe) et se mélange sur les premiers cm du sol avec un coup de herse rapide. Dégradable avec les UV, il est recommandé de recharger le sol environ tous les 3 à 4 ans, et cela, selon les besoins.
Et pourquoi pas un sol sans arrosage ?
Avant ou lors de la création d’un sol équestre, vous pouvez envisager l’Amortisol. Il s’agit d’un revêtement composé de coupeaux de feutre et ne requérant aucun arrosage. Ce type de sol est à la fois souple et adapté à de nombreuses pratiques.
Notez qu’il contribue à la préservation des membres des chevaux et poneys. Il est également parfait pour l’entraînement à l’obstacle et peut servir d’amortisseur confortable pour un cavalier peu expérimenté. Néanmoins, étant un sol ayant peu de frappes, son utilisation n’est pas recommandée pour une activité sportive.